Mes recherches portent sur l’étude des mécanismes conduisant les individus à souffrir d’une mauvaise santé mentale. J’adopte une approche d’économie comportementale afin d’identifier les comportements économiques des individus et d’analyser leurs liens avec la santé mentale.
D’une part, il s’agit d’examiner la relation causale entre comportements économiques et santé mentale : les individus en mauvaise santé mentale le sont-ils en raison de leurs choix économiques ? À l’inverse, une santé mentale dégradée conduit-elle à des comportements économiques moins rationnels ? Ces deux dimensions peuvent-elles s’auto-alimenter, plaçant certains individus dans une véritable « trappe à mauvaise santé mentale », caractérisée par un cercle vicieux entre détresse psychologique et décisions économiques sous-optimales ?
D’autre part, mes travaux s’intéressent à l’impact du mal-être mental sur les comportements stratégiques en interaction. Un axe spécifique vise à analyser les formes de discrimination ou de biais comportemental à l’encontre des individus en mauvaise santé mentale.
L’objectif de ces recherches est double :
• Identifier les leviers comportementaux et institutionnels susceptibles d’améliorer la santé mentale ;
• Proposer des stratégies de politiques publiques fondées sur les enseignements de l’économie comportementale.
Après l’obtention de mon bac économique et social, je me suis orienté en licence d’économie et gestion à l’Université de Lille. Intéressé par les méthodes quantitatives appliquées à l’économie, j’ai poursuivi sur un Master d’économie appliquée, qui oriente notamment son approche sur l’économétrie. J’ai rejoint l’Anthropo-Lab à l’occasion de mon stage de première année de master, au cours duquel j’ai eu pour mission d’initier un panel régional et national sur les déterminants du bien-être. Cette mission s’est poursuivie lors de la seconde année du master, que j’ai effectué en alternance. Au cours de cette année, j’ai pu approfondir l’analyse statistique des données issues du panel, tout en relançant de nouvelles vagues d’interrogation.